Même les chauffagistes les plus expérimentés peuvent, sous pression ou par habitude, tomber dans certains pièges classiques lors de l’installation d’une chaudière. Ces erreurs, souvent sous-estimées, peuvent avoir des conséquences importantes : mauvaise performance, pannes prématurées, non-conformité aux normes PEB ou même danger pour l’utilisateur final.
Voici un rappel détaillé des trois erreurs les plus fréquentes, illustrées par des exemples concrets issus du terrain, notamment sur des installations avec des chaudières Buderus, pour que chaque installateur gagne en efficacité et en fiabilité.
1. Négliger le dimensionnement
Le problème : Une chaudière mal dimensionnée, c’est un confort compromis, une consommation d’énergie excessive et une usure prématurée des composants. Cela se traduit souvent par un client mécontent et un système qui ne tient pas ses promesses.
Exemple concret : Sur une installation d’un modèle Buderus Logamax plus GB172i, un installateur avait opté pour une version 30 kW dans une maison de taille moyenne avec un bon niveau d’isolation. Pourtant, une chaudière de 15 kWaurait suffi amplement, même pour une villa de trois niveaux, comme le rappellent plusieurs retours terrain. Il ne faut pas oublier que les chaudières murales mixtes, comme la GB192i, disposent d’un appoint automatique pour la production d’eau chaude sanitaire, ce qui justifie un dimensionnement basé uniquement sur les besoins en chauffage.
À ne pas négliger : aujourd’hui, le type de ventilation du bâtiment a un impact considérable. Une ventilation double flux mal gérée ou surdimensionnée peut plus que doubler les besoins en chaleur. Dans ce cas, le volume ne suffit plus à évaluer la puissance requise : la surface au sol et le débit de ventilation deviennent des paramètres déterminants à intégrer dans le calcul thermique.
Le bon réflexe : Toujours effectuer un calcul de déperdition thermique précis. Tenez compte du volume à chauffer, du niveau d’isolation, des besoins en ECS, du type d’émetteurs (radiateurs, plancher chauffant...), et du système de ventilation en place. Privilégiez une puissance réduite avec une bonne modulation, plutôt qu’un surdimensionnement sécuritaire qui finit par nuire. Des outils comme Heizlast ou QuickCalc (Buderus) peuvent vous assister. Et pour chaque commande DOFNY, notre support technique peut vous accompagner dans le choix du bon modèle.
2. Mauvaise gestion de l’hydraulique
Le problème : L’hydraulique est le cœur invisible de l’installation. Une mauvaise configuration entraîne non seulement une perte de rendement mais aussi des désagréments : bruits, déséquilibres thermiques, mauvais confort ou mise en sécurité intempestive.
Le bon réflexe :
- Respecter le schéma hydraulique recommandé par le fabricant.
- Intégrer un découplage hydraulique si nécessaire.
- Positionner correctement le vase d’expansion.
- Équilibrer les circuits (notamment dans les installations multi-zones).
- Toujours purger l’installation de manière méthodique pour éviter les poches d’air et les bruits d’écoulement.
3. Ventilation et évacuation des fumées mal anticipées
Le problème : On sous-estime encore trop souvent les conséquences d’une mauvaise évacuation des fumées ou d’un local technique mal ventilé. Cela peut mener à une corrosion accélérée, un encrassement, des refoulements... voire des risques pour la santé des occupants.
Exemple courant : Lors de l’installation d’une chaudière murale mixte dans un appartement, l’installateur a raccordé la chaudière à un conduit collectif non adapté à la condensation. Résultat : humidité permanente, corrosion du conduit, dysfonctionnements.
Le bon réflexe :
- Vérifier que l’évacuation est bien adaptée à la condensation (PP, inox, etc.).
- Utiliser les kits de raccordement certifiés.
- Contrôler la pente des conduits (toujours vers la chaudière pour l’évacuation des condensats).
- S’assurer d’une ventilation suffisante dans les locaux techniques, même pour des chaudières étanches, si cela est requis selon le calcul effectué en fonction du volume de la pièce et de la puissance de l’appareil.
Dans certains cas, l’utilisation d’un neutraliseur de condensats est nécessaire pour garantir la mise en sécurité du système et respecter les exigences environnementales locales, en fonction du type d’installation et du niveau d’acidité des rejets.
DOFNY, votre support technique quotidien
Nos équipes connaissent vos contraintes sur chantier. Nous avons accompagné des centaines d’installateurs sur le choix de la bonne chaudière, le montage de schémas hydrauliques adaptés et la vérification des conduits d’évacuation.
Pour chaque commande, vous pouvez demander l’assistance de notre équipe technique pour éviter les erreurs et garantir une mise en service optimale. Nous disposons également de schémas types pour toutes les chaudières Buderus que nous distribuons.
Besoin d’un avis ou d’un schéma ? Contactez-nous ou accédez à la documentation technique sur www.dofny.be.